Nous avons vu dans le texte no 2, le schéma général qui est vécu lors des moments de stress. Mais dans mon propre corps, comment cela se vit-il?
Commençons par un exemple d’adaptation physiologique que nous connaissons tous et que nous appelons communément “avoir la chair de poule”. C’est là une défense de notre corps contre le froid. En effet, la température interne de notre corps ne peut baisser de plus de quelques degrés centigrades sans que des problèmes d’hypothermie n’apparaissent. Ceux-ci peuvent alors mener jusqu’à la mort.
Nous avons un mécanisme de défense génial qui va fermer les pores de notre peau afin de garder le plus longtemps possible notre température interne à un niveau acceptable en évitant qu’elle ne sorte vers l’extérieur. C’est cette fermeture de nos pores que l’on voit et que l’on sent comme des petits boutons cutanés.
Ce “stress” (cette adaptation) nous protège contre l’agression de la température ambiante sans que nous n’ayons même à y penser.
Ceci relève donc de l’automatisme mais aussi de l’instinct. Face à un danger imminent, nous réagissons sans penser. S’accélèrent alors notre respiration et notre rythme cardiaque; nos pupilles s’agrandissent et nos hormones se mettent en branle avec des décharges dont la quantité pourrait nous surprendre. Le processus de notre survie et de notre intégrité physique vient de se mettre en branle. Comme déjà mentionné, au moment où ce danger est écarté, ces réactions physiologiques vont s’estomper en quelques minutes me laissant peut-être les jambes molles et tremblotantes, la gorge sèche et autre mais je suis sauvé.
Toutefois, je me dois d’être conscient que le stress de la vie de tous les jours finit par s’installer dans mon corps avec beaucoup de ressemblances. Les réactions que je vis ont alors une intensité beaucoup plus ténue mais peuvent être trop persistantes.
Je les ressens alors au travers ma tension musculaire, mes pulsations cardiaques et autres. Ces signaux d’alarme peuvent en venir à être beaucoup trop fréquents. Ils peuvent m’amener en conséquence différents maux qui empoisonnent de plus en plus ma vie. Ne pensons ici qu’aux douleurs au dos, aux épaules, à la tête, etc. Le cercle de ces mal-être va peut-être s’élargir à l’insomnie, à l’irritabilité de même qu’à toute une série de symptômes que chacun d’entre nous vivra différemment.
Jocelyn Boudreau