Dans ce texte, nous allons un peu plus loin dans la compréhension du phénomène du stress en nous appuyant sur les résultats du Dr Hans Selye. Celui-ci nous apprend que le stress est un syndrome d’adaptation qui peut avoir trois phases.
Premièrement, c’est la réaction d’alarme où je perçois un agresseur; mon organisme se prépare alors à agir soit dans la lutte, soit dans la fuite. Il met en œuvre sa défense en libérant des hormones comme l’adrénaline, le cortisol et autres qui agissent sur certains organes. En exemple, le rythme cardiaque s’accélère, la digestion ralentit, les pupilles se dilatent, etc.
Lors d’une agression tel le danger de me faire frapper par une automobile, ma réaction devient instantanée et je cours pour éviter l’impact : par après, mon cœur bat très rapidement, mes jambes sont molles et ma respiration est haletante. Une fois le danger passé, ces réactions se calment en 15 à 20 minutes.
Toutefois, les choses se compliquent quand mon corps se retrouve en réaction de défense sans que je puisse ni lutter ni fuir. C’est le cas lorsque je me retrouve pris dans un bouchon de circulation et que je suis attendu à un rendez-vous ou lorsque mon patron me demande un travail dans un délai trop court et que je me sens incapable de le lui dire.
Apparaît alors la deuxième phase qui est celle de la résistance. Ici, l’organisme doit s’adapter à une alarme persistante. Le corps régule alors les signaux organiques en les diminuant mais sans les arrêter. Pour ce qui est de l’embouteillage, l’effet s’arrête au moment où j’en sors mais qu’en est-il dans l’autre situation, si je ne me permets jamais de faire face à mon patron par peur de l’image que ça pourrait lui donner de moi?
C’est alors la troisième phase qui survient dans le moyen ou long terme, celle de l’épuisement. Ici, mes réserves énergétiques diminuent et des symptômes néfastes m’amènent dans un mal-être de plus en plus constant et profond. C’est ici que s’installe le stress chronique qui pourra alors amener des symptômes importants voire certaines maladies physiologiques ou psychologiques qui vont venir s’ajouter à ce que je vis déjà comme dérangeant dans ma vie.
Dans la prochaine parution, nous verrons nos réactions physiologiques, comme au froid, mais aussi certaines réactions émotives ou psychologiques. À bientôt.
Jocelyn Boudreau